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Affichage des articles du mars, 2007

Le Codéveloppement : Arrêtez d’amuser la galerie

Comme d’habitude à chaque élection présidentielle française les relations France Afrique s’invitent avec des thèmes, de notions et des concepts. Cette fois ci, c’est le cas du co-développement. Ajouter le préfixe Co au terme développement voudrait dire une coopération plus enclin à tenir compte des intérêts des deux partenaires et son usage par l’ensemble des candidats à cette élection présidentielle quand il s’agit de parler de l’Afrique illustre clairement les échecs de la coopération française en Afrique, d’où une nécessité profonde de changement. Certes cette notion pour des raisons d’humanisme et de réalités quotidiennes dégage une certaine unanimité, mais cela n’enlève en rien le fait qu’elle soit encore très floue et manque de crédibilité, car usité par des candidats que tout sépare dans la vie (idéologie, pratiques…), alors restons prudents. Lequel du co-développement de Monsieur Sarkozy, de Madame Royale, de Monsieur Bayrou et de Monsieur DE Villiers correspondrait au

La Chine-Afrique : entre craintes et espoirs

La Chine, quatrième puissance économique se tourne depuis peu vers l’Afrique. Certes, bien avant les indépendances et sûrement très loin encore, ce pays a noué des relations diplomatiques avec l’Afrique, mais la fin du siècle dernier nous a offert un autre climat avec le passage à une véritable Politique Africaine de la Chine où la composante commerciale est déterminante. Son émergence sur ce continent en marge de l’évolution globale, notamment sa partie subsaharienne inquiète certains milieux conservateurs (pays développés) et enthousiasme des populations pour l’accès aux produits moins chers. Les « fils » de Confucius s’établissent en Afrique dans le commerce, l’industrie, l’artisanat…et en un temps record, la Chine est devenue le troisième partenaire commercial de l’Afrique juste derrière la France et la question qui se pose c’est bien évidemment les véritables raisons de cette diplomatie commerciale active. Connaissant la Chine, il est clair que ses besoins économiques et ses aspir

La Guinée: l'espoir est permis mais...

Parler de l’avenir de la Guinée à un moment où la persistance de la pauvreté est réelle doublée d’une dégradation de la situation politique peut paraître une attitude vaine. Personnellement je suis pour une confrontation des idées et pour des raisons de formation, j’axerai mes propos sur l’économie, étant entendu que ce champ ne peut être séparé de ceux du social et de l’environnemental. De nos jours encore, nul n’ignore que l’Etat est le garant de la destinée collective d’un pays et son rôle pour fournir à sa population un bien être individuel et collectif reste la question centrale de l’économie. Un bon fonctionnement du système économique requiert au moins une architecture institutionnelle solide fournie par la puissance publique pour assurer une création et distribution efficace et efficiente de la richesse. Cet aspect fait énormément défaut à la Guinée alors que l’efficacité économique dont nous avons tant besoin est corrélée positivement avec celle institutionnelle. Il nou