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Carnets d’un retour du pays natal

Il y a quelques semaines, j’étais en vacances à Conakry, moment privilégié pour bon nombre d’entre nous se trouvant à l’étranger,  de rentrer en contact avec certaines réalités du pays, revoir telle connaissance et surtout interroger nos connaissances et représentations. Que de choses lues, vues et entendues, depuis la dernière fois. Il est vrai que quelques jours restent largement insuffisants pour camper, comprendre des réalités parfois complexes, mais peuvent aider à voir plus clair, pourvu que l’on prenne le temps d’observer, de réfléchir, bref prendre du recul. Conakry n’est certes pas la guinée,  mais lieu de synthèse de ses réalités quotidiennes, une ville qui se cherche une identité, à l’image de plusieurs notamment en Afrique. Rien qu’en la parcourant, on vit les conséquences d’une urbanisation non maîtrisée à savoir des logements indécents, des infrastructures routières en souffrance et les conséquences des difficultés d’accès aux services publics (électricité, eau, …). Bre

Un peu de pédagogie

Depuis des mois, l’on ne parle que de cela en guinée, l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés ou très exactement, son atteinte. Cela fait partie désormais du langage courant tant chez les gouvernants que gouvernés. Ce n’est pas rare d’entendre dire, « … les affaires du pays sont bloquées, nous attendons le  PPTE ». Que d’attentes et d’espoirs aujourd’hui avec l’atteinte de cette initiative. Mais, en réalité, de quoi s’agit-il ? C’est un mécanisme de réduction de la dette publique avec des objectifs de dégager des marges de manœuvre financière pour réduire la pauvreté. Techniquement, il s’agit d’une remise voire un effacement de dettes publiques d’un pays avec des partenaires ayant accepté de jouer le « jeu » assorties d’engagements en termes de politiques économiques pour lutter contre l’inflation, rétablir les équilibres macroéconomiques, dynamiser l’activité, … bref en créant les conditions d’une reprise saine de l’activité économique. Pour faire simple, il s’agit pour un pays do

De l’exception guinéenne

Un bref retour sur l’actualité africaine depuis 2011, montre combien la volonté populaire a eu raison de pouvoirs politiques. L’exemple le plus frappant reste les constations populaires en Afrique du Nord, communément appelé « printemps arabe », mouvement qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. Ce mouvement marquera durablement les pays concernés et inspirera sans nul doute beaucoup d’autres. Au-delà des acteurs, de ces images de colère, mais aussi de ferveur populaire ; aujourd’hui, on assiste à une réorganisation progressive de ces Etats dans un contexte où le citoyen sais que désormais sa voix compte. Mention spéciale à la contribution des TIC dans la mobilisation, la diffusion des idées et des pratiques dans ce processus de réappropriation du citoyen de son destin. Ces dernières années, il est vrai que ces Etats n’ont pas été les seuls à avoir été secoués par la volonté populaire, souvenons-nous de la Guinée et des mouvements de révolte notamment en janvier – février 2007.  

Le Maillon essentiel, l’Etat

Il y a quelques jours, je parcourais les bonnes feuilles du dernier ouvrage du président Bill Clinton, un vrai plaidoyer pour l’Etat ou du moins de son intervention dans le champ socio-économique. Il est vrai que ce livre tombe à un moment où la campagne fait rage aux Etats-Unis avec l’éternelle  aversion pour cette institution de la part des conservateurs. Voilà une question qui revient depuis quelques siècles. Que de bouquins, de débats sur le rôle et la place de l’Etat dans l’économie. On n’en refera pas la littérature ici, mais je voulais parler de ce qu’on peut appeler aujourd’hui  comme la «  mort lente  » de cette institution notamment dans nombre de pays Africains. Il s’agit là d’un constat à savoir le haro sur l’Etat, institution pourtant si indispensable dans ces pays tant dans ses fondements que son déploiement au quotidien. Il y a quelques décennies, dans la littérature du développement, une place importante était accordée au secteur privé en justifiant sa capacité à p