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Affichage des articles du 2014

Le Suivi-Evaluation des projets/programmes de développement : une exigence démocratique

A la fin novembre se tiendra au Sénégal le Forum International Francophone sur l’évaluation des politiques publiques. Depuis quelques décennies, cet exercice s’est imposé dans la conduite des actions de développement en s’érigeant comme une composante essentielle dont l’objectif est de rendre compte mais aussi et surtout la qualification des processus. Aujourd’hui, aucun projet/programme de développement ne peut conduire aux résultats escomptés sans une intégration d’un dispositif de suivi-évaluation. Cette démarche vise avant tout à mettre en place au cours de l’action, un dispositif de collecte et de traitement de l’information par les acteurs concernés permettant à chaque instant de s’interroger sur les pratiques, la qualité des moyens mobilisés, l’efficacité des processus organisationnels, le respect des engagements et bien évidemment les retours du terrain. Techniquement, il est un outil au service de l’action, permettant de mesurer les écarts, d’y apporter des correctifs si

Chronique d’une élection annoncée 1 : le Développement par les Terroirs.

Qui s’occupe de la gestion des ordures ? De l’éclairage public ? Comment ces interventions sont-elles financées ? Combien ça coûte au contribuable ? Comment interviennent les Communautés dans la fourniture des services publics ? Quels dispositifs techniques d’appui aux Collectivités locales ? Quelles formes de coopération pour promouvoir le développement à l’échelle des terroirs ? quelle(s) démarche(s) de développement mettre en œuvre? Comment rendre efficaces les interventions   citoyennes dans la gestion de la cité ? Quels rôles pour les Autorités Administratives ? Quels recours pour les citoyens en cas de défaillance du service ? Voilà autant de questions dont les réponses ne sont pas évidentes pour les avertis à plus forte raison le guinéen lambda. L’une des conséquences de notre histoire contemporaine reste la centralisation des centres de décision et du pouvoir donnant l’impression que tout citoyen est redevable au chef de l’exécutif. Dans la pratique, ce dernier incarne l’e

Chronique d’une élection annoncée : Mon choix reste l’UEMOA

La Guinée est toujours engagée dans la construction de la seconde Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO), décision prise le 20 avril 2000 à Accra avec le Nigéria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Léone et la Gambie. Après de moult négociations et reports, 2020 est actée pour l’effectivité du projet. Le débat sur l’intégration africaine est toujours vif entre les partisans d’une fédéralisation à l’échelle continentale et ceux de l’approche gradualiste prônant le renforcement des zones économiques régionales. Dans un contexte de mondialisation, où de grands ensembles se forment, l’Afrique a plus que besoin d’une meilleure intégration, le tout reste de savoir comment et à quelle échelle. L’intégration économique et monétaire reste une phase très avancée avec notamment la mise en circulation d’une monnaie commune entre pays signataires. Il s’agit avant tout d’un choix politique, lourd, très sensible tant l’élément concerné, en l’occurrence la monnaie, reste une variable clé des

Sortons un peu des mines

La guinée et les mines, un long feuilleton semé d’embuches. Que de projets, de discours, de promesses autour de nos ressources minières. Aujourd’hui encore, une bonne dose de l’énergie de l’Etat y est consacrée. La réalité, les mines ont capté l’esprit du guinéen, retenu l’attention des gouvernements, devenues de sources de promesses de lendemains meilleurs pour de millions de citoyens. Il y a de quoi car le sous-sol guinéen est riche, voire très riche. Dans un contexte d’une demande mondiale en hausse pour certains minerais, notamment le Fer, la Guinée est au centre d’intérêts et attise les convoitises, notamment des multinationales du secteur. Cela ne se fait pas sans remous, tant les enjeux économiques, financiers et géostratégiques sont importants autour des ressources minières. Le problème en guinée, ce n’est pas que nous en détenions, mais de ce que nous en avons fait, et surtout, de ce que nous souhaiterions en faire. Les faits étant têtus, l’exploitation minière est loin d’avo