Carnets d’un retour du pays natal
Il y a quelques semaines, j’étais en
vacances à Conakry, moment privilégié pour bon nombre d’entre nous se trouvant
à l’étranger, de rentrer en contact avec
certaines réalités du pays, revoir telle connaissance et surtout interroger nos
connaissances et représentations. Que de choses lues, vues et entendues, depuis
la dernière fois. Il est vrai que quelques jours restent largement insuffisants
pour camper, comprendre des réalités parfois complexes, mais peuvent aider à
voir plus clair, pourvu que l’on prenne le temps d’observer, de réfléchir, bref
prendre du recul. Conakry n’est certes pas la guinée, mais lieu de synthèse de ses réalités
quotidiennes, une ville qui se cherche une identité, à l’image de plusieurs
notamment en Afrique. Rien qu’en la parcourant, on vit les conséquences d’une
urbanisation non maîtrisée à savoir des logements indécents, des
infrastructures routières en souffrance et les conséquences des difficultés
d’accès aux services publics (électricité, eau, …). Bref, tout ce qui est
commodités d’une ville que l’on qualifierait de normale. Les difficultés sont
telles que les améliorations paraitraient infimes, notons certains efforts dans
ce sens en matière de routes secondaires par exemple. Conakry reste l’exemple
d’une ville où l’urbanisation pose d’énormes défis aux autorités publiques qui,
il faut le reconnaître, sont dépassées par l’ampleur de la tâche et
l’occupation de l’espace. Depuis quelques années des quartiers entiers ont vu
jour où malheureusement, le citoyen a précédé les pouvoirs publics posant un
véritable casse tête en termes d’aménagement urbain.
L’espace n’a pas été profondément
pensé par les pouvoirs publics créant ainsi des tensions dans son occupation,
sa valorisation et sa mise en perspective dans une optique de développement
urbain. Un vrai effort reste à accomplir tant les défis sont importants. L’on
pourrait quand même se réjouir de toute cette énergie qui se dégage dans ce
brouhaha permanent d’hommes et de femmes à la recherche du quotidien, le plus
souvent dans des conditions difficiles, dans une ville où la faiblesse voir le
manque de fourniture d’eau et d’électricité et autres services rend l’exercice
de toute activité de production aléatoire. D’énormes efforts sont nécessaires
en termes d’infrastructures, éléments structurants de tout processus de
développement. La ville devrait désormais être mieux pensée, elle concentre
l’essentiel de la population et a cette capacité à entraîner une certaine
dynamique économique. Car au-delà des défis qu’elle engendre pour les pouvoirs
publics, elle est aussi souvent le lieu de brassage de populations, d’éclosion
d’initiatives individuelles et collectives, porteuses d’idées nouvelles,
facteur de progrès.
Au-delà de ces questions
d’aménagement, la gestion politique des villes posent de vrais problèmes dans
nos pays. Qu’il s’agisse des questions de sécurité, de la localisation des
activités de production, de la création de lieux de vie, de la gestion des
divers déchets ou de l’implication des populations dans sa gouvernance ;
ce sont là autant d’éléments qui appelle le politique à faire preuve
d’anticipation, d’audace et d’imagination. Comment ne pas revenir à ce climat
lourd de cette capitale presqu’étouffante à certains égards, conséquences des
carences d’aménagement mais aussi de la situation sociopolitique. On sent au
quotidien cette atmosphère lourde teintée de pleins d’interrogations sur la
situation politique, la capacité des différents acteurs à sortir le pays de
cette morosité et surtout de proposer un agenda crédible pour l’avenir. Cette
situation, loin de réjouir, suscite tant
de commentaires, chacun y va de sa compréhension pour se forger une grille de
lecture des évènements. J’ai quand même été frappé par les clivages, les
préjugés, la méfiance entre citoyens et le développement d’un logiciel pensée où
plus que jamais, ce sont les particularités des guinéens qui sont mises en
exergue. Il faut juste écouter par exemple certaines missions sur les médias où
des responsables de l’Etat, des leaders politiques et d’opinion ou des citoyens faire des remarques, commentaires à la limite
de l’intolérable. On sent aussi ces attitudes d’un autre âge à travers les différents
commentaires sur les sites internet traitant de l’actualité guinéenne.
Franchement, ça y va fort et c’est vraiment dommage pour ce pays.
Aujourd’hui, plus qu’hier, chacun est renvoyé
à son nom, son ethnie et que sais-je encore. Plus que jamais, ce pays a besoin
d’un sursaut national et un effort peut être sans précédent tant les enjeux
sont importants pour son avenir. Vers ce chemin là, la prise de conscience de
cette réalité est nécessaire et la responsabilité de chacun est engagée notamment
ceux qui nous gouvernent ou qui aspirent à le faire. Constat peut être fait en
toute objectivité de l’effritement du sentiment national, de l’exacerbation de
la référence identitaire au quotidien. Que de gestes, de paroles ou de simples
réflexes qui en disent long et témoignent de cette évolution malheureuse de la
société guinéenne. Partout on parle politique, tout est devenu politique et chacun
est spécialiste de tout. Dans ce climat, les dérives ne sont jamais loin et le
manque clarté dans les discours parfois violents à longueur de journée crée un
certain danger pour le vivre ensemble. Attention
chers concitoyens, une nation se construit aussi par les discours et les actes.
On sent là, le difficile apprentissage de la démocratie. C’est à la classe
politique de prendre ses responsabilités, d’élever le niveau du débat et aux
citoyens de faire preuve de maturité. N’oublions jamais, les sacrifices
consentis.
Heureusement dans ce climat, des hommes et de femmes se battent au
quotidien pour faire avancer les choses en faisant preuve d’initiatives
transcendant ces situations regrettables. J’en ai rencontré, qu’ils trouvent
ici l’expression de mes remerciements pour les échanges féconds, matures, pleins
de bon sens et porteurs de perspectives nouvelles. En ces périodes de doute et d’interrogation
sur l’avenir, l’intelligence collective devrait agir, la réflexion ne devrait
cesser et le rôle de l’intelligentsia est avant tout d’éclairer, d’ouvrir de chemins
nouveaux et non de sombrer dans la résignation. Citant Démocrite, les espoirs des Hommes instruits valent mieux que la
richesse des ignorants. En observateur, je n’ai pu m’empêcher de contempler
cette partie du pays traversée, admirant l’énergie au quotidien d’hommes et
femmes à la tâche. Ce sont là toujours des occasions nous confrontant au réel,
nous aidant à grandir et interrogeant nos jugements et perceptions des choses.
Economiste et avant tout citoyen, même si parfois la réalité est dure, elle
reste toujours pour moi, le moment privilégié pour scruter l’évolution de nos
sociétés. L’objectif n’est pas forcément de trouver des réponses, mais de se
poser des questions pour nourrir la réflexion, creuset de la construction de
perspectives nouvelles. Au-delà de cette réalité parfois dure, c’est
toujours du bonheur d’y retourner pour retrouver famille et amis et d’être au
plus près de l’évolution des choses. Il est évident qu’il y aurait tant à y
améliorer, mais nul doute aussi, que maintes initiatives pourraient inspirer
l’action future, d’où la nécessité de ne jamais renoncer.
Commentaires
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