De la race en Amérique

Il y a une semaine, je lisais avec attention le discours du candidat Barack Obama à l’investiture démocrate sur l’importance de la dimension raciale sur la conscience collective étasunienne. Je l’ai trouvé emprunt de dignité, très philosophique et l’une des rares occasions où aux États-Unis un candidat Noir en l’occurrence ose parlé publiquement de tout ce qui était non dit dans l’Amérique profonde. « De la race en Amérique » restera incontestablement comme l’un des plus beaux et sans doute plus important discours du candidat Obama dans cette course, si longue et difficile à la conquête de la Maison Blanche. J’en suis convaincu que ce discours restera dans la mémoire collective de cette grande démocratie à l’image du « I have a dream » de Martin Luther King. Nécessité de dépasser les clivages tout en reconnaissant et en essayant de comprendre les souffrances d’autrui, le temps est venu d’aller de l’avant, de construire ensemble une autre destinée collective, la nécessité de promouvoir un autre visage de l’Amérique au monde…..Tels sont les maîtres mots de ce majestueux speech très philosophique et emprunt de solennité.

A travers ce petit message je rends hommage à ce monsieur qui, à 46 ans sera peut être et je le souhaite le premier Noir à devenir président des États-Unis. Son programme économique et politique, sa vision du monde à travers une approche pragmatique dans les relations diplomatiques et non dogmatique, son intelligence politique ou du moins son intelligence tout court, sans oublier son charisme et son éloquence font qu’aujourd’hui, il a toutes les chances de réussir. Voir un tel jeune arrivé à ce stade et avec lequel on partage des convictions ne peut être que synonyme de bonheur et cela montre une fois de plus pour citer Condolezza Rice, que les États-Unis peuvent [parfois] être exceptionnels. En attendant de connaître de plus en détails son programme, il clair que de nos jours le monde est conquis par la vague Obama pourvu qu’il gagne au mois de novembre prochain. Une victoire qui ne pourrait être qu’historique et qui mettra certainement fin à huit années de gestion calamiteuse des États-Unis de Bush. Pour terminer rien de plus normal que de finir avec « Yes we can ».

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L’électricité, un bien toujours rare en Guinée

Conakry, Capitale Mondiale du livre en 2017 : la mobilisation ne fait que commencer

« En Guinée, la décentralisation a buté sur sa forte politisation »